les lauriers

LES LAURIERS

À la veille de ton berceau
je pose un et retiens deux
j’attrape le silence
j’embrasse tes deux yeux

et je sors

sur les chemins de terre
la brume mange sa misère
j’ai froid
quand je suis loin de tes bras

les chansons d’amour
ça fait jamais le tour
ça laisse des bouts des pétales
des tatouages à la con
mieux que que dalle
pour faire pleurer les matons
aux interstices la lumière se plaint déjà
elle parle
elle parle si bas
du haut de ma colline
de mon noir
je ne l’entends pas
les colonnes de vapeur
de la centrale de Nogent
dessinent au ciel les jambes
qu’il devrait prendre à son cou
je sais bien mon ami
qu’il faut danser avec le serpent
qu’après la pluie vient le vent
c’est pas le produit qui fait le poison
mais c’est la dose
encore une fois je me repose sur mes lauriers
y aura-t-il une princesse un elfe ou un lutin
pour me réveiller pour me jeter dehors
dors mon fils je suis en retard
mais j’arrive.

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